Sony aime le design, on le sait, on l'a déjà vu dans nombre de ses productions, comme les fameux PC Vaio, et vous n'aurez pas manqué de constater à de nombreuses reprises dans les news que l'objet se pare d'un aspect luxueux. Ce qui se confirme dès que l'on déballe la console. Noir de geai et brillante, sobre et épurée, exhibant sa ligne racée de voiture de sport, limitant sa taille afin que la première chose qui saute aux yeux soit son écran. Ecran qui, avant même d'être mis en oeuvre, impressionne déjà par son format 16:9 et sa taille imposante. L'allure que dégage la PSP se rapproche de ce qu'on peut attendre d'un PDA (Personnal Digital Assistant = Assistant Personnel Numérique : il s'agit d'un petit boitier de la taille d'une calculatrice, qui tient dans la main, abritant une architecture informatique et doté d'un écran tactile et parfois d'un clavier incorporé avec des petites touches. Un stylet est souvent associé à l'écran tactile.
Le PDA est utilisé principalement pour ses fonctions d'agenda, de répertoire téléphonique et de bloc-notes, mais les avancées technologiques ont permis de lui adjoindre des fonctionnalités multimédia, telles que le dictaphone, le lecteur de mp3, d'images, de vidéo, et parfois le téléphone (avec une puce GSM ou GPRS intégrée) grand luxe, le genre d'article qui ferait fureur dans le catalogue de l'Homme Moderne. En dehors de l'écran, tout se veut à la fois discret et fonctionnel. On retrouve bien entendu les inévitables boutons croix, carré, triangle et rond de Sony ainsi que la croix directionnelle classique des pads Dualshock. Sagement disposé juste en dessous, le stick analogique, étonnamment plat. Sur la tranche, 2 gâchettes L et R en plexiglas transparent. Pas de doutes, la PSP est une frimeuse et si on attendait une machine au design soigné, on ne peut pas être déçu. Elle ferait certainement un porte-clef génial pour votre Porsche. Au passage, si vous êtes un tant soit peu sensés, n'oubliez pas de vous fournir une housse digne de ce nom, de quoi protéger efficacement l'écran, mieux en tout cas que la housse fournie qui ne suffira pas à éviter la casse.
Ceci étant, si on veut jouer les esthètes tatillons, il y a tout de même un défaut assez énervant à toute cette magnificence : le noir brillant c'est salissant au possible. A peine a-t-on posé les doigts sur la bête qu'on y laissera de disgracieuses traces très visibles et difficile à effacer. Si vous pensiez assassiner quelqu'un à coup de PSP, je vous recommande donc vivement de mettre des gants au préalable. La question que tout le monde se pose : qu'en est-il de la finition ? Nul n'aura ignoré la multitude de témoignages qui courent sur le net au sujet du côté cheap de la console à certains égards. Pour ceux qui n'ont pas suivi, les forums (entre autres) sont emplis de joueurs ayant rencontré des problèmes de pixels morts, ce qui est fréquent avec la technologie LCD, mais surtout d'écrans mal collés laissant la poussière s'infiltrer. Ainsi que des problèmes liés aux touches, des problèmes très variables d'ailleurs (blocage, jeu, grincement etc.). En ce qui nous concerne, nous avons été épargnés par les soucis liés à l'écran, en revanche, il est indubitable qu'il y a des ennuis à d'autres niveaux sur cette première génération de PSP. Les gâchettes L et R, par exemple, ne respirent pas franchement la solidité, certes, elles sont fines et design, mais ont trop de jeu et produisent un cliquetis un tantinet grinçant qui sent bon le mauvais plastique. Du côté des touches, notre console dispose d'un bouton Carré qui ne se comporte pas comme ses petits copains. Là encore, on a un peu peur de le voir un beau jour rester planté au fond de la carcasse de la console. Il y a sans doute peu de risques, mais ce n'est jamais gratifiant sur un objet qui se veut luxueux et qui n'est pas vraiment donné de surcroît. Enfin, dernier aspect qui n'inspire pas confiance :
l'ouverture du clapet du lecteur UMD, violente et qui se fait dans un bruit de ressort qui semble vous dire "tu ne le sais pas encore mais je vais te sauter à la gueule et te bouffer les yeux". Ainsi, s'il est absolument vrai que la PSP fait montre d'une élégance certaine, faite de classe et de sobriété et que sa prise en main est aisée, on ne saurait ignorer les errances de finition qui devraient néanmoins disparaître sur les prochaines générations de machine. C'est en tout cas souhaitable.
Mais comment ça marche ?
Sous l'écran, on localisera une série de touches, à commencer par le bouton Home qui permettra de revenir à tout moment au menu principal de la console, sans perdre sa progression dans le jeu, une excellente initiative. Près de lui, le contrôle du volume. de l'autre côté du logo PSP, en sus des touches Select et Start, 2 autres boutons qui contrôleront le rétro-éclairage et l'activation ou désactivation du son. On monte vers la tranche supérieure, d'où l'on pourra actionner le levier qui commande l'ouverture du lecteur UMD placé dans le dos de la machine. Quant à la tranche latérale gauche, elle abrite le port Memory Stick Pro Duo qu'on utilisera pour stocker ses sauvegardes, ses MP3, vidéo ou photos. Bon, dans l'impatience, il est maintenant grand temps d'allumer la bestiole... ouhaa !
A l'allumage, on découvre effectivement la très grande qualité de l'écran qui offre un confort visuel certain et dont l'image est d'une grande finesse. Sur ce point, Sony a vraiment fourni un effort considérable pour nous offrir une dalle LCD haut de gamme. Mais voilà le moment de commencer à tripoter un peu les boutons, que se soit dans les menus, dont je parlerai ultérieurement, ou dans un jeu. Question prise en main, la PSP s'en sort à merveille. D'un poids équivalent à celui d'une DS, on se sent vite à l'aise et aucune touche ne se montre inaccessible. Si l'on devait adresser un reproche à ce niveau, il concernerait peut-être le stick, placé trop près de la croix et par conséquent, en bordure extrême de la console. Ce qui contraint à amener son pouce très bas, la position pouvant s'avérer inconfortable dans les premiers temps, en particulier si on a de petites mains. Question d'habitude et de souplesse tactile.
Un petit passage au contrôle technique.
La PSP en a dans le ventre, et je ne parle pas de son petit déjeuner, mais bien de ses puces déchaînées qui travaillent à offrir une qualité technique de haut vol. Il aura suffit de se lancer dans Ridge Racers pour s'en rendre compte. Je vous glisse une petite liste de caractéristiques de base si vous êtes curieux.
- Caractéristiques techniques :
Processeur : Processeur spécifique PSP possédant une horloge cadencée à 333 Mhz correspondant à la puissance du processeur de la PlayStation 2.
Mémoire principale : 32 Mo équivalent à un petit disque dur ou mémoire flash permettant de stocker le système d'exploitation (à l'instar d'un Windows ou Linux pour un PC) de la console et de faiare les mises à jour.
DRAM embarquée : 4Mo correspondant à la mémoire vive de la console.
Type d'ecran : LCD en 16/9 avec une qualité identique aux écran plat des ordinateurs.
Taille de l'écran : 95 x 55 mm.
Résolution en pixels : 480 x 272.
Nombre de couleurs affichées : 16 millions.
Format des jeux : disques UMD, format propriétaire Sony.
Connectique : Port Memory Stick Pro Duo, WiFi, port USB 2.0, Bluetooth (Norme de communication sans fil de faible portée la plus répandue.), port infra-rouge.
Formats de fichiers reconnus : MP3 (format de fichiers audio compressés) et
MPEG4 (format de fichiers vidéo utilisé sur les DVD vidéo) Capacités sonores : Haut-parleurs stéréo Alimentation : Batterie au Lithium Li-ion 3.6V 1800 maH (identique au téléphone portable) ou adaptateur secteur 5V Dimension de la console (l x L x h) : 74 x 167 x 23 mm Poids avec la batterie : 274 g
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