La Megadrive succède à la Master System, on passe ainsi à plus de puissance. Ce qui donne une continuité au duel Nintendo / Sega. La console étant sortie un an avant la Super Nintendo, cette dernière a eu un peu de mal à remonter la pente, mais elle a réussi. Ce qui fait que ces deux consoles concurrentes étaient vendues à peu près dans les mêmes proportions, du moins en France.
La console sort déjà au Japon en 1988, elle est alors en avance sur son temps, par rapport aux 8 Bits. Ceci permet à Sega d'adapter plus facilement et surtout plus fidèlement ses jeux d'Arcade sur sa machine de salon. Mais la suprématie de la Nes est tellement forte au pays du soleil levant que la machine n'arrive pas à se faire une place conséquente. La firme au (futur) hérisson garde espoir quand au lancement de sa console aux USA, en septembre 1989. Epaulées par une campagne de publicité agressive, les ventes s'envolent ; ceci en partie car Sega vise un public plus âgé que Nintendo. Reste l'Europe, où Sega est mieux vu que Nintendo, ce dernier ayant négligé le vieux continent lors de la sortie de sa Nes. Le terrain avait déjà été largement préparé par la presse spécialisé qui s'extasie devant cette "bombe". Pourtant, à cause d'un investissement de départ trop grand, Virgin Mastertronic, qui so'ccupait de commercialiser la Master System, laisse tomber; c'est donc Sega qui s'occupera directement de la gestion de ses consoles en Europe, et c'est Frank Herman, ex-responsable de Sega chez Virgin Mastertronic qui prendra la direction de Sega Europe.
Mais il manque surtout un jeu mythique sur la machine, comme Mario sur les consoles Nintendo. On pense alors à Moonwalker, un jeu utilisant la licence (très cher payée) de Bad de Mickael Jakson, mais le jeu n'est finalement pas à la hauteur des espérances. Entre temps on s'est aussi reporté sur Shinobi, Alex Kidd ou Wonderboy. C'est finalement à une équipe de quatre japonais opérant en Californie que va être confiée cette dure tâche de donner un héros à Sega. On choisi un jeu de plate-forme, des centaines de dessins de héros sont créés, humains ou animaux. Un seul fini par être choisi, il s'agit d'un lapin qui pourrait s'accrocher avec ses oreilles. Mais au fur et à mesure de l'évolution de la programmation du jeu, les développeurs se rendent compte que le personnage ne colle pas exactement au jeu. C'est finalement le Hérisson que nous connaissons qui va être choisi, principalement pour une capacité originale : celle de pouvoir tuer ses ennemis en se roulant en boule. Reste à lui trouver un nom : vu qu'il est rapide les développeurs proposent de l'appeler Supersonic, mais comme c'est trop long, ils ne gardent que Sonic...
En fait, le personnage n'est pas totalement nouveau, en effet il se balançait tranquillement, accroché au rétroviseur dans une simulation de course automobile, Rad Mobile, paru en Arcade. Le jeu est donc sorti d'abord sur Megadrive, puis sur Master System et enfin sur Game Gear. Il sera évidement adapté sur les futures consoles de Sega.
Le gros défaut de la Megadrive est sa gestion des couleurs, 32 ça fait vraiment peu, surtout que la Super Nintendo peut en afficher jusqu'à 256 ! Sinon, dans l'ensemble, les jeux s'en sortent plutôt bien et on trouve de très bons jeux riches et variés tels que Landstalker, les Sonic, ou encore les Street Of Rage ou Thunderforce. Comme généralement la Megadrive crachait tout ce qu'elle avait dans les trippes alors que la Super Nintendo se reposait un peu sous ses loriers (avant que Nintendo ne sorte un nouveau kit de développement qui permettra entre autre la réalisation de Donkey Kong Country), les différences entre les jeux n'étaient pas toujours flagrantes.
La logithèque de la Megadrive s'agrandit encore gràce à l'ajout d'un accessoire permettant de jouer aux jeux Master System, mais cet adaptateur ne fonctionne que sur les Megadrive 1 à cause de sa forme ! Un peu plus tard (qui a dit trop tard ?), vers mi-94, Sega a fini par sortir une nouvelle mouture de son adaptateur : Master System Converter II, rien de nouveau sinon qu'il est enfin utilisable sur une Megadrive 2.
Car la console, à l'instar de la Master System, est sortie une nouvelle fois en version relookée, plus petite et surtout plus plate, mais rien de technique en plus. En France, cette version est arrivée vers le mois de septembre 1993. Cette fois c'est le réglage du son du casque qui saute, mais bon, ça n'a pas vraiment d'importance... Une troisème version recarossée est aussi sortie aux Etats-Unis.
Il était intéressant à cette époque de possèder une version japonaise de cette machine pour des questions de facilité d'accès aux jeux, tous pays confondus. En effet, on ne pouvait pas utiliser des jeux japonais ou américains sur une console européenne, et ce pour de simples raisons de format de cartouche et non d'électronique...
Il était donc simple d'acheter une console japonaise ou, plus barbare, de scier les bords de sa console eurpéenne afin de pouvoir insérer des cartouches provenant d'un autre pays... Après viennent les problèmes de NTSC (le format des TV japonaises)... |